Randonnée de Besse à Chastreix – Art’Air Festival 2015
Dimanche 12 juillet 2015, je profite d’un long week-end et pourtant je me lève à 7h00. Un peu tôt pour un dimanche de congés mais je suis en forme. Je sais que cette journée me comblera de bonheur puisque je vais rechausser mes chaussures de randonnée. Je ne les ai pas portées depuis la Corse au mois de mai, cela me manque énormément. En ouvrant la fenêtre, je vois le soleil qui est déjà là, rayonnant dès le matin, comme moi. Je fourre ma crème solaire et une casquette dans mon sac à dos, je déjeune et je monte en voiture, les lunettes de soleil sur le nez, direction le point de départ de cette journée de rando : Besse.
Sur la route je suis ralentie par un troupeau de vaches laitières qui après la traite partent au pré : pas de doute, je suis bien de retour en Auvergne ! Besse, c’est un village que je connais bien ayant travaillé à Super Besse tout l’hiver, la station de ski juste à côté. Il y a beaucoup de voitures, je tourne un peu avant de me garer ce qui est plutôt rare d’habitude. Devant l’église, point de rencontre de l’Art’Air Festival, il y a du monde. Plus que l’année dernière c’est certain. Après avoir enregistré toutes les inscriptions le chiffre tombe : 150 participants. L’organisation ne pouvait pas accueillir plus, c’est un succès parfait pour cette journée. A 150 nous sommes obligés de former deux groupes afin que les interventions de la journée se passent au mieux, tout en permettant un repas commun à midi tout de même.
Première étape : de Besse à Vassivière
Beaucoup sont pressés de partir et cela se tasse dans le premier groupe. Je décide donc de partir dans le second groupe et prend le temps de boire un jus de fruit, de papoter et de me tartiner une première fois de crème solaire. Il est 9h00 et le soleil tape déjà bien. Ensuite c’est à notre tour de démarrer en direction d’un lac que j’aime tout particulièrement : le Lac Pavin. Petite mise en jambe facile pour ces premiers kilomètres sous le soleil. Au lac nous faisons une petite pause pour écouter Jean Devaux, hydrobiologiste, nous explique avec de nombreuses touches d’humour la genèse du lac et ses caractéristiques. (Pour ceux qui voudraient faire la randonnée sans pouvoir avoir les explications de Jean Devaux, sachez qu’il y a un panneau explicatifs en haut du lac, au niveau d’un point de vue célèbre surplombant le lac).
Après cette intermède hydrologique, il reste une grosse heure de marche pour rejoindre le point pique-nique. Pas de difficultés particulières là encore, des passages agréables en sous-bois et une petite grimpette avant d’arrivée à la Chapelle de Vassivière mais quand on sait que l’on va bien manger, rien ne paraît difficile ! Et encore une fois je ne suis pas déçue par la qualité de ce qui se retrouve dans mon assiette, mes papilles non plus !
Distance d’étape : 9,5 km — Dénivelé positif : 452m — Dénivelé négatif : 184m
Seconde étape : de Vassivière à Chastreix
Après la pause de midi reposante et gourmande et le petit spectacle de la compagnie Just1Kiff, c’est reparti pour une après-midi de marche sous le soleil. Cela fait deux mois que je n’ai pas randonné, je sais que je vais souffrir un peu car David, l’organisateur nous a bien prévenu : pendant une heure on va grimper à travers des estives, 500 de dénivelé positif en une heure. Or de questions d’abandonner à midi, je suis capable de le faire même sans entraînement. Le mental est là et pour le moment mes forces physiques aussi alors c’est parti ! En effet après une courte descente depuis la Chapelle de Vassivière où l’on traverse une première estive (les estives ou la joie de réfléchir comment traverser un troupeau de vaches sans prendre le risque d’énerver une maman en approchant trop son veau…), nous arrivons en bas de l’estive à grimper.
Et c’est parti pour une montée rude mais régulière direction le puy de Paillaret (un voisin du Puy de Sancy). Il fait chaud, j’ai heureusement penser à remettre de la crème solaire avant de repartir et à recharger ma bouteille d’eau. Mes mollets tirent, un point de côté tente de s’incruster quand je fais mes micros pauses photo mais je tiens bon, pas question de stopper mon rythme même quand il faut traverser une nouvelle fois un troupeau de salers. En sortant de l’estive, je suis fière, comme beaucoup d’autres, d’avoir grimper sans flancher. C’était sans compter sur la suite du parcours qui, après un petit faux plat, recommence de plus belle la côte avant de descendre dans la réserve de Chastreix.
Un ravitaillement en eau plus tard, j’entame la longue descente à travers la réserve de Chastreix. Au passage on rencontre un berger et ses chiens qui nous en dit plus sur son activité. Les paysages de l’après-midi sont superbes et m’emmènent petit à petit vers la Vallée de la Fontaine Salée. Cette fois il fait vraiment très chaud, il n’y a plus de vent pour nous rafraîchir. La descente est donc finalement bien plus difficile que la montée mais ce n’est pas grave, l’important c’est de pouvoir profiter de cette nature qui nous accueille.
Les derniers kilomètres, je suis complétement ailleurs. Je marche automatiquement en faisant aller mon regard de droite à gauche. Je sens mon corps fatiguer petit à petit mais je marche, je trébuche même. J’ai une petite crampe et je tombe gentiment. Aïe, mon esprit était tellement ailleurs que j’ai même oublié de m’hydrater correctement. Je sors ma bouteille et je bois. Doucement mais beaucoup pour réhydrater un peu mes muscles et je repars, sans douleurs. Encore quelques kilomètres dans la vallée puis dans la forêt et c’est fini, les bénévoles Art’Air sont là pour nous offrir boissons, gâteaux et service de navette pour regagner nos voitures.
Distance d’étape : 13 km — Dénivelé positif : 580m — Dénivelé négatif : 828m
De retour à nos voitures, direction La Bourboule (point de départ de la randonnée du lendemain) pour le dîner-concert où encore une fois je me suis régalée (aligot – cochon à la broche, miam miam la gastronomie auvergnate) mais j’ai éliminé assez vite puisque j’ai réussi à danser malgré la randonnée dans les jambes, eu moment du concert d’Eyo’nlé Brass Band, une chouette fanfare du Bénin.
Le concert terminé, retour à la maison pour une bonne nuit de sommeil. 1h00 : la fin d’une très, très, belle journée auvergnate.
A toute l’équipe de l’Art’Air Festival 2015, un très grand merci de m’avoir permis une nouvelle fois de vivre une de vos journées. Et un grand merci général au nom de tous pour l’organisation tout simplement. Bravo.
A vous lecteurs, j’espère vous avoir donner envie une nouvelle fois de randonner en Auvergne et de participer à l’Art’Air Festival. Cette année plus de session nature mais une session urbaine les 29-30 août qui sera elle aussi riche en découvertes auvergnates.
9 commentaires
Ma'
Les paysages sont vraiment magnifiques et je comprends qu’on puisse en oublier de s’hydrater correctement (même s’il ne faudrait pas.. mais je crois qu’on fait tous cette erreur un jour… )
Quant au fait de danser le soir, c’est de la récupération active, non ?
Merci pour ce joli partage !
Ma’ Articles récents…[lifestyle] dans LE jardin….
Julie
Oui, c’est vite arrivé une déshydratation c’est fou. Enfin moi c’était pas grand chose mais bon, je comprend que certains accidents surviennent malheureusement… Et la récupération active en dansant, bon concept, j’adhère !
Julie Articles récents…Randonnée de Besse à Chastreix – Art’Air Festival 2015
LadyMilonguera
De bien jolis paysages pour la randonnée…
LadyMilonguera Articles récents…WORLDIA, l’agence de voyage sur mesure pour créer le séjour dont vous rêvez
Mitchka
superbes les photos ! et je trouve le concept de ce petit festival hyper sympa, c’est une super idée. Bravo aux organisateurs effectivement !
Mitchka Articles récents…Le Washington, l’Oregon et la Californie en 4 minutes
Julie
Merci Mitchka ! Oui super idée, super concept avec une super équipe, j’espère qu’ils pourront continuer longtemps !
Julie Articles récents…Randonnée de Besse à Chastreix – Art’Air Festival 2015
Aurélie
Superbes photos et un récit qui donne envie ! Je ne connaissais pas l’Art Air Festival, alors merci pour le partage.
Aurélie Articles récents…[Hurtigruten J2] : Alesund et le Geirangerfjord
Julie
Merci Aurélie pour ton petit mot. Je suis heureuse de contribuer à faire connaître ce bel événement et j’espère qu’il perdurera encore et encore.
Mili - The Flying Dutchwoman
Oh zut, j’étais passée à côté de ton article!
Ça avait l’air vraiment chouette (je doute que j’aurais eu les mollets pour, mais j’approuve les photos ^^) et j’avoue, la pause-déjeuner donne bien envie d’ici! Trop bien en tout cas que tu as pu en profiter et que tu te sois bien fait plaisir 🙂
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Julie
Oh que oui c’était tellement chouette de revenir pour vivre une journée comme celle-là. Mes mollets ont chauffé, mon genou a tiré mais mes pensées se sont éclatées comme des petites folles. Et puis mes yeux et mon estomac se sont régalés 😀
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