Chronique du livre « Correspondances Européennes » de Philippe Perchoc
Aujourd’hui, je me plis à un exercice tout nouveau pour moi : la chronique d’un livre ! Et il ne parle pas de voyage à proprement parlé mais d’un sujet qui nous touche tous, peut-être même d’avantage lorsqu’on est voyageur : l’Europe.
Vous le savez surement, l’Europe est ma destination préférée. Celle que j’ai envie d’écumer le plus largement possible avant de penser à aller encore plus loin (bon je rêve tout de même fort de Canada et de Nouvelle-Zélande, mais passons). C’est donc tout naturellement que le titre a éveillé ma curiosité quand Caroline (alias @Chronopage sur Twitter) a proposé à quelques personnes de chroniquer ce livre écrit par un de ses amis.
« Correspondances Européennes » de Philippe Perchoc.
Quelques mots sur l’auteur :
Professeur et chercheur à l’Université de Louvain en Belgique, il voyage beaucoup, principalement en Europe.
Quand on traverse l’Europe, on entend toutes sortes d’histoires qui attendent d’être racontées. Encouragé par ses étudiants, ses collègues et ses amis avec qui il partageait ces histoires, Philippe Perchoc a décidé d’en faire un livre. Rédigé sous forme de lettres, il souligne une dizaine de défis majeurs que l’Europe doit aujourd’hui relever. Chaque lettre est écrite depuis une ville européenne en lien avec l’enjeu qui en est l’objet.
Savez-vous que le 25 mai prochain se dérouleront les élections européennes en France ? Et vous y intéressez-vous ?
Moi pour être honnête avec vous, non, je ne m’y intéressais pas vraiment jusqu’ici. Pourtant j’aime dire que je suis européenne, que j’apprécie la liberté de mouvement que nous offre l’Union Européenne, l’ouverture des frontières… Et puis j’ai lu le livre de Philippe Perchoc qui, à travers 11 récits écrits dans 11 villes différentes, met de doigt sur des questions importantes sur l’Europe et sa construction passée, présente et future.
Je suis heureuse de vivre dans un espace de paix et de diversité, encore plus quand je vois les ravages des conflits ukrainiens en ce moment. Et pourtant, sommes-nous assez solidaire entre nous ? Je l’espère, car il n’y a qu’en avançant avec espoir et main dans la main que l’Europe gardera le cap. Ne la laissons pas s’effondrer après tout ce que nos prédécesseurs ont construit.
Parfois je discute de l’Allemagne, et des allemands, avec Mamie Boucle qui a vécu l’occupation des troupes ennemies pendant la seconde Guerre Mondiale. Si elle est assez intelligente pour de pas avoir développer un « racisme anti-allemand », je sens bien qu’elle garde une certaine réticence vis à vis de cet « autre peuple », et c’est normal. Mais nous, jeunes d’aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir des échanges scolaires organisés avec des villes allemandes, des correspondants allemands, la possibilité de tisser des liens au delà des frontières malgré les horreurs des guerres précédentes. Quel beau chemin parcouru !
Dans son livre, Philippe Perchoc souligne ce parcours et aborde également par ce biais la défense, les institutions, la diversité, l’éducation, la jeunesse, la migration, la solidarité… Des thèmes capitaux, dont il argumente jusqu’à nous pousser à avoir notre propre réflexion à la fin de chaque chapitre.
Avec ou sans Union Européenne, l’Europe existe, apprenons donc à nous connaître les uns les autres, nous n’en serons que plus riche.
Ce qui m’a plu :
– Le fait que chaque question/raisonnement sur l’Europe parte d’une histoire d’une ville particulière.
– La facilité de lecture. Pour des questions plutôt orientées politique, cela ne m’a pas ennuyée, je n’ai pas eu l’impression d’être forcée à le lire. Merci à l’auteur d’avoir su « vulgarisé » son sujet.
Ce qui m’a moins plu :
– La frustration de ne pas lire les anecdotes entières d’autres européens. Pour cela, il faudrait assister à une des conférences de l’auteur pour qu’il nous en dévoile plus !
Opération livre voyageur :
Et comme ce livre est aussi fait pour nous donner envie de découvrir l’Europe, il nous montre l’exemple en étant un livre voyageur !
« Nous vous proposons en effet de faire passer de ville en ville quelques exemplaires « spéciaux » en participant à une chaîne de lecteurs. Exemplaires imprimés tout exprès par les Editions Presses Universitaires de Louvain, ils intègrent des pages vierges pour que les participants y laissent un message au lecteur suivant. L’idée est de faire voyager mais surtout de faire « vivre le livre ». Nous espérons ainsi faire naître de nouvelles correspondances européennes… entre vous et nous[…]. Alors, ça vous tente ? »
Pour plus d’infos sur l’opération livre voyageur, cliquer ici !
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Un commentaire
Du côté de chez Ma'
J’ai connu l’Europe avant : avant que nous ne soyons 12 (oui, ça commence à dater ! ), avant la libre circulation des biens et des personnes, avant la chute du mur de Berlin et la réunification de l’Allemagne, avant le référendum sur le traité de Maastricht (je votais déjà à cette époque… ), avant l’euro… Je suis loin de maîtriser tous les aspects politiques toutefois, tous les enjeux…
Mais j’irai voter le 25 mai… ne serait-ce que parce qu’on a la possibilité d’aller voter, ce qui est loin d’être le cas partout 😉